Légumes vivaces: l’asperge

L’asperge (Asparagus officinalis), est une plante qui s’intègre très bien dans un aménagement ornemental. Avec ses longues tiges de 150cm et son feuillage très finement linéaire, elle y ajoutera de la hauteur et de la légèreté. Plantez-la à l’abri du vent, sinon les tiges risquent de plier; le long d’une clôture… elle tolère aussi assez bien les bords de maison sans débords d’eau (avec gouttières).

C’est un légume facile de culture, en zone 3 ou plus, si elle est plantée correctement, dans un sol sablonneux/meuble, profond, bien drainé, enrichi de compost et recouvert de paillis. C’est parfait pour Val-Bélair (territoire de la Ville de Québec, pour mes lecteurs d’ailleurs)! Cela demande un bon arrosage l’année de la plantation et un peu de patience au début, la récolte commençant la troisième année, mais elle produira ensuite pendant plus de 20 ans, avec un minimum de soins. Elle prospère au soleil (6-8h/j), mais tolère la mi-ombre (4-6h/j).

On consomme les jeunes pousses qui sortent de terre sur quelques semaines, mi/fin printemps, appelées “turions”. À partir de la 3e année vous pourrez commencer à couper les plus gros turions au ras du sol, jusqu’à ce que les nouveaux s’amincissent, ce qui signe la fin de la récolte. On laisse pousser les turions plus fins en tiges/feuilles, pour que le plant refasse ses réserves d’énergie pour l’année suivante. Taillez les tiges mortes à 5cm du sol, au tout début du printemps suivant, épandez un peu de compost autour des plants et replacez le paillis.

Vous avez oublié de récolter vos asperges, vous voulez en retarder la récolte ou l’étaler sur la saison?
Pas de problème! Ne récoltez pas au printemps, coupez (rabattez) les tiges à 5cm du sol à la mi-juillet, et vous aurez plein de nouvelles asperges à récolter en août!

On peut semer l’asperge, mais je ne vous le recommande pas, pour 2 raisons. Premièrement, vous devrez attendre 7-8 ans avant de récolter votre première pousse. Deuxièmement, c’est une plante dioïque, c’est à dire qu’il y a des plants mâles et des plants femelles, et il se trouve que les mâles sont plus productifs, mais ça prend quelques années avant que le plant fleurisse et vous révèle son sexe. Donc, on oublie les semis sauf si on veut une aspergeraie commerciale.

Plantez des plants à racines nues en dormance (appelées “griffes”). Vous pouvez en commander actuellement chez différents fournisseurs CANADIENS (pour commander d’un autre pays des plants vivants il faut un certificat d’importation et cela implique des délais aux douanes). Privilégiez des variétés mâles comme ‘Jersey King/Knight’. Les producteurs fournissent habituellement des instructions détaillées quant à la méthode de plantation sur leur site. Vesey’s m’apparaît une bonne référence. Pour une récolte printanière convaincante plantez au moins 6 griffes. Avec 12, vous pourrez retarder 6 plants jusqu’en août et ainsi avoir 2 périodes de récolte!

L’asperge a peu d’ennemis naturels, les principaux étant le cryocère de l’asperge et le cryocère à 12 points, qui s’attaquent au feuillage. Vous pouvez laisser aller, si les dommages sont mineurs, ou les traiter avec un savon insecticide bio, du savon noir de Marseille ou une décoction d’ail, en pulvérisation foliaire.

L’asperge est un formidable légume vivace, qui vous gratifiera de récoltes répétées sur plusieurs années, même si vous la négligez. Donnez-lui un minimum de soins et elle sera très généreuse avec vous!

Ne taillez pas vos graminées à l’automne!

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À Québec, la période d’entretien automnal des plantations ornementales extérieures est déjà bien amorcée. Parmi les nombreuses tâches à effectuer, il y a le “rabattage” des vivaces “rustiques”, qui consiste à tailler assez près du sol les plantes herbacées dont les tiges et/ou le feuillage meurent en hiver et repoussent à chaque année. Hostas, hémérocalles, échinacées, ligulaires, monardes, phlox, etc. Évidemment il y a des exceptions … et plus d’une bonne façon de faire!

 

Vivaces non rustiques

D’abord, il y a les vivaces “non rustiques”,”tendres” ou “tropicales”, celles dont les racines ne peuvent survivre à nos hivers et que vous devriez avoir rentrées à l’intérieur depuis septembre, si vous voulez les garder et/ou en faire des boutures. Pélargoniums (“géranium”), bégonias, coléus (Solenostemon sp.), lantanas, lierres (Hedera sp.), impatiens, etc. Plusieurs les traitent en fait comme des annuelles, les arrachant et les jetant chaque année; d’ailleurs, les jardineries vous les vendent comme telles.

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Bégonia tubéreux

Même chose pour les cormes de glaïeuls, les racines de dahlias, les rhizomes de canna et  certaines autres plantes bulbeuses: vous pouvez les déterrer et les conserver à l’abri pour les replanter l’an prochain, ou les laisser mourir en terre et en acheter d’autres.

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Cormes de glaïeuls
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Rhizome de canna

Vous devriez également avoir déjà rentré les “plantes d’intérieur” que vous auriez sorties pour l’été. Inspectez, nettoyez et traitez avec un savon insecticide sans tarder.

 

Graminées

Ensuite, même si plusieurs d’entre elles sont des vivaces rustiques, vous ne devriez pas tailler vos “graminées” en automne.  Miscanthus, calamagrostis, hélictotrichon, fétuque, panic, andropogon, stipe, etc. Ces plantes, de la famille des Poacées, ont des tiges creuses, appelées “chaumes”, comme de la paille, qui, une fois coupées, laissent pénétrer l’air froid jusqu’aux racines, qui peuvent geler et  mourir.

 De plus, plusieurs graminées sont au sommet de leur beauté en automne et certaines conservent un intérêt ornemental, même en hiver. Elles devraient être rabattues très tôt au printemps, avant que les nouvelles pousses s’entremêlent avec les tiges mortes. Si vous tenez vraiment à les couper en automne, couvrez leur pied d’une épaisse couche de paillis ou des résidus de coupe.

Attention aux arbustes!

Troisièmement, vous ne devez pas confondre arbuste et vivace ! Bien qu’il puisse parfois arriver que l’on taille un arbuste relativement près du sol, ce que l’on nomme un “recépage”, ce ne sont pas toutes les espèces qui le tolèrent et on le fait rarement chaque année, mais seulement au besoin. Un arbuste produit des branches “ligneuses” (qui contiennent du bois), au-dessus du sol, qui survivent à l’hiver. Si vous avez du mal à tailler votre “vivace” avec votre sécateur à main, demandez-vous si ça en est vraiment une!

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Une jeune Hydrangea paniculata peut avoir l’air d’une vivace aux yeux d’un néophyte!

Certains arbuste ont aussi franchement l’air de vivaces… par exemple, la lavande, malgré son apparence et les étiquettes des centres jardin, est un arbuste et ne doit pas être rabattue au sol. Même chose pour les clématites. Dans le doute, faites une recherche ou attendez au printemps.

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Attention! Malgré les apparences, les lavandes sont des arbustes!

Pas obligé de tout couper!

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Rudbeckia fulgida var. sullivanti ‘Goldsturm’ et Calamagrostis x acutiflora ‘Karl Foerster’

Et puis, si certaines de vos vivaces, comme les anémones d’automne, les rudbeckies et les asters, sont encore en fleurs ou que leur feuillage est encore beau, comme celui de vos pivoines, de vos heuchères ou même de vos marguerites, pourquoi ne pas les laisser en place? D’ailleurs, leurs tiges dressées retiendront davantage de neige qui isolera leurs racines du froid plus tôt en saison.

Par ailleurs, vous pourriez être intéressé à attirer les oiseaux et à leur fournir de la nourriture en évitant de couper les tiges portant des fruits ou des graines.

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Fenouil en hiver

Les tiges florales séchées de certaines vivaces et annuelles, comme les astilbes,les échinacées ou le fenouil, peuvent également présenter des qualités esthétiques en automne ou au début de l’hiver.

 

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Échinacées en hiver

 

Pourquoi rabattre les vivaces en automne ?

En fait, il n’y a aucune urgence pour rabattre les vivaces; toutes peuvent être coupées tôt au printemps, en même temps que les graminées, mais il faut s’y prendre avant que les nouvelles pousses ne s’entremêlent à celle de l’année précédente, sinon, ça prend un temps fou et inévitablement, on blesse les nouvelles pousses. Certains préfèrent cependant avoir un terrain impeccable en toute saison. De plus, il est plus agréable de tailler le feuillage d’un hosta à l’automne qu’au printemps, alors qu’il est tout gluant et collé dans le paillis. Par ailleurs, il y a tant à faire au printemps, qu’à mes yeux, il vaut mieux en avoir fait le plus possible à l’automne!

Finalement, le rabattage automnal des vivaces demande une certaine connaissance des plantes, selon le résultat que l’on souhaite obtenir. Si l’apparence de votre propriété et la santé de vos plantes vous importe, mais que vous n’avez pas le goût d’y mettre le temps et l’énergie nécessaires (même les végétaux “sans entretien” requièrent un entretien minimal), je vous suggère de faire appel aux bons soins d’un horticulteur qualifié, et de lui préciser vos attentes dès le départ!

Bon jardinage!

Julie

 

 

“Bulbes d’automne à rabais” – la suite

J’ai écrit le premier post de ce blogue, “Bulbes d’automne à rabais“‘ après avoir acheté pour environ 60$, en liquidation au supermarché, près de 250 bulbes de fleurs. Je les ai plantés tardivement, (début novembre, en zone 4a canadienne), dans des plate-bandes fraichement aménagées.

J’avais aussi naturalisé une cinquantaine de chionodoxas sous la pelouse, au pied d’un pommier, mais, malheureusement, je n’ai pas pris de photos. Je peux seulement vous dire que le résultat a été très satisfaisant et que des dizaines d’inflorescences blanches, roses et lavandes sont venues égayer le terrain de la propriétaire des lieux pendant près de 3 semaines, fin avril-début mai.

Puis, ce fut le tour des plantations principales d’amorcer leur floraison, à commencer par les jacinthes et les tulipes blanches (photos prises le 13 mai 2016)…

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Ensuite, alors que les jacinthes étaient toujours superbes, les narcisses ont remplacé les tulipes blanches et les tulipes “oranges” ont commencé à s’ouvrir (photos prises le 22 mai 2016)…

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Une fois la floraison des jacinthes ‘Blue Jacket’ achevée, ce sont les muscaris qui sont venus déployer leur magnifique bleu dans l’ensemble, alors que les narcisses étaient toujours beaux, les tulipes “oranges” pleinement épanouies et que les alliums laissaient poindre leurs boutons en arrière-plan (photo prise le 26 mai 2016)…

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Les alliums ‘Purple Sensation’ ont commencé à s’ouvrir juste avant la fin de la floraison des tulipes et des narcisses, alors que les muscaris étaient toujours superbes. Le 4 juin 2016, les muscaris sont sur leur déclin, tous les alliums ‘Purple Sensation’ forment de magnifiques inflorescences sphériques pourpre foncé, alors que les autres alliums (achetés “mixtes”) se laissent toujours désirer.

Finalement, bien que ces bulbes aient passé un relativement long moment sur les tablettes d’un supermarché, assez pour qu’on les mette en liquidation, que certains étaient meurtris ou présentaient des légères traces de moisissures et qu’ils aient été plantés tardivement (2 novembre 2015), tous ont magnifiquement fleuri à l’exception d’un seul narcisse! Il faut dire que l’hiver a été particulièrement tardif dans la région de Québec, en 2015, et que ces bulbes ont été plantés profondément dans un sol bien drainé, riche en matière organique et enrichi de fumier de poulet (Actisol).

Après la floraison des alliums, il ne restait que du feuillage dans l’aménagement. Idéalement, je l’aurais laissé en place jusqu’à ce qu’il jaunisse, pour que les bulbes refassent leurs réserves d’énergie pour l’an prochain… Sauf que j’avais d’autres plans pour fleurir ces espaces de plantation cet été…

Bon jardinage!

Julie

 

Un amaryllis qui fait des petits

 

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Amaryllis ‘Minerva’ Photo Julie Poulin

L’hiver dernier, j’ai acheté, en liquidation au supermarché, quelques bulbes d’amaryllis un peu amochés. Tous m’ont offert une magnifique floraison et ont sorti des feuilles pour refaire leurs réserves d’énergie pour l’an prochain, à l’exception d’un, qui a fleuri sans produire de feuilles. Le bulbe, vidé des ses réserves d’énergie par la floraison, sans feuilles pour les reconstituer, est demeuré flétri, et j’ai pu constater qu’il n’avait pratiquement pas formé de racines. Je n’avais ainsi pas grand espoir de le voir refleurir un jour. J’ai donc décidé de m’en débarrasser.

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Bulbes d’amaryllis Photo Julie Poulin

 

Or, à la base du bulbe “mère”, se trouvaient 2 bulbes “filles” (photo ci-dessus, au centre), que j’ai récupérés et mis en terre, sans grand enthousiasme, fin mars. J’ai placé le pot sur le rebord d’une fenêtre et je l’ai un peu oublié, y versant une lampée d’eau de temps en temps. Vers la fin du mois de mai, tannée de voir un pot de terreau “vide” traîner dans ma salle à dîner, j’ai voulu le jeter…

Cependant, en enlevant le cache-pot, j’ai découvert une longue racine charnue qui sortait d’un trou de drainage… En fouillant le terreau, j’ai senti deux pousses pointues! Yéééé! Mes bébés amaryllis étaient bien en vie!

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Le racines croissent (Photo Julie Poulin)

Je les ai arrosés et replacés au même endroit. Une semaine plus tard, 2 feuilles ont émergé du terreau, et depuis, elles ne cessent de pousser! Le système racinaire, lui, se développe à vue d’oeil. Vous pouvez compter sur moi pour les bichonner! Du soleil, une fertilisation douce, pas trop d’eau…

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Les premières feuilles émergent (Photo Julie Poulin)

Je ne sais pas trop à quoi je peux m’attendre… Quelles sont les chances qu’ils fleurissent un jour? Quand? Je ne sais pas exactement. L’avenir me le dira. Un amaryllis de perdu, mais peut-être 2 de retrouvés!

Je vous tiens au courant!

Julie

 

Des oignons qui fleurissent

oignon

L’oignon (Allium cepa) est une plante bulbeuse bisannuelle (zone 3 à 8). Que vous le semiez ou que vous plantiez des bulbilles, la première année il produira des feuilles et emmagasinera des réserves dans son bulbe, suite à quoi on le récoltera, normalement. Si on le laisse en terre, il repoussera le printemps suivant, il utilisera les réserves d’énergies contenues dans son bulbe pour fleurir et produire des semences puis, mourra.Vos oignons ne devraient donc pas fleurir l’année où vous les avez semés/plantés.

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Pourtant, cette année, dans mon potager, quelques oignons rouges et espagnol, tous les oignons “à patates” et une échalote française ont fleuri durant la deuxième moitié de juin, alors que je les avais plantés début mai!

Or, les oignons qui fleurissent sont gâchés, côté consommation/commercialisation. La tige florale, fibreuse, prend de l’expansion au centre du bulbe, dont les réserves se vident pour fournir l’énergie requise par la floraison et la production de semences.

fleurs d'oignon 3

Qu’est-ce qui explique cette montaison prématurée des oignons ?

Chez les bisannuelles, comme l’oignon,  la montaison prématurée signifie que la plante fleurit la même année que sa mise en culture. La cause principale est définitivement liée aux conditions climatiques. Chez l’oignon, c’est généralement une période de froid (5-10 degrés Celcius) prolongée, suite à une plantation hâtive qui explique le phénomène. Pour la plante, cette période de froid simule un hiver et elle acquiert alors sa capacité à fleurir, comme si elle était dans la deuxième année de son cycle vital. Les plants deviennent sensibles à cette vernalisation par le froid lorsqu’ils ont 6 à 8 feuilles. Les oignons issus de bulbilles de 16mm et plus de diamètre ont aussi plus de chances de fleurir prématurément dans de telles conditions. Finalement, certains cultivars sont plus susceptibles que d’autres, et ce indépendamment de leur délai de maturation.

Que faire maintenant?

Quelques choix s’offrent à vous, mais vous ne sauverez pas vos oignons. Inutile de couper les tiges florales et de les laisser en terre en espérant qu’ils grossiront.Quand vous voyez un bouton floral, il est déjà trop tard.

Tout arracher et jeter au compost.Vous disposerez alors d’un espace vide dans votre potager. Selon le moment de la saison, vous pouvez y replanter des bulbilles d’oignon ou semer/planter d’autres légumes. Vous pouvez aussi en profiter pour essayer de nouvelles variétés de fines herbes ou planter des fleurs qui attireront les insectes bénéfiques et pollinisateurs dans votre potager.

Laisser les plants en terre et laisser les fleurs s’épanouir. Non seulement les inflorescences de l’oignon sont jolies, intéressantes et font d’excellentes fleurs coupées, mais elles attirent les insectes pollinisateurs au potager. Il peut donc valoir la peine d’en conserver quelques une! De plus, si vous laissez murir les fleurs sur le plant, elle produiront des graines que vous pourrez récolter et semer l’année suivante.

graines d'oignon

Que faire pour prévenir le problème?

La montaison prématurée relevant principalement de facteurs climatiques, elle est difficile à prévenir. Vous pouvez réduire les chances que cela se produise en plantant vos oignons plus tard dans la saison. Si vous plantez des bulbilles, choisissez-en de petits de moins de 16 mm. Vous pouvez aussi recouvrir vos oignons d’une couverture flottante, qui vous fera gagner 1 ou 2 degrés Celcius. Si vous mettez 2 épaisseur de couverture, vous gagnerez 3 et même 4 degrés Celcius par rapport à la température extérieure. De plus, la couverture protègera vos oignons de la teigne du poireau.

Pour ce qui est de mes oignons qui ont fleuri, je les avais plantés (bulbilles) le 5 mai, alors certains étaient bien avancés (au moins 6 feuilles) lorsqu’est survenue la vague de froid que nous avons subi, à Québec, lors de la deuxième semaine de juin. De plus, les bulbilles des oignons “à patates” (qui ont tous fleuri) que j’ai plantés étaient de gros calibre. Voilà qui explique leur floraison prématurée…

La montaison prématurée est un problème fréquent chez certaines variétés de légumes, comme les laitues, les épinards, les radis, les carottes et les oignons. La cause varie d’une plante à l’autre, tout en demeurant étroitement liée aux conditions climatiques. Pour vous informer en détails sur ce phénomène, je vous suggère la lecture de l’article de Mario Leblanc, d’Agriculture, Pêcheries et Alimentation Québec: La montaison prématurée des légumes.

Un jardinier averti en vaut 2! Bon jardinage!

Julie

 

 

 

 

 

 

 

Semer des Haricots

 

Avez-vous semé des haricots (Phaseolus spp.) cette année dans votre potager? S’il vous reste de la place, il n’est pas trop tard!

Haricot ou fève?

Au Québec, on nomme souvent, à tort, les haricots des “fèves”. On appelle aussi parfois les haricots nains des “tites fèves”. Le terme “fève” désigne plutôt d’autres légumes/fruits à grains, comme les gourganes, le cacao et le soya, dont les gousses ne sont pas comestibles.

On cultive généralement les haricots au potager pour les consommer avec la gousse (cosse), avant que les grains ne soient bien formés à l’intérieur. Il est aussi possible de les laisser mûrir sur le plant et de récolter les grains frais, demi-secs ou secs.

haricots secs
Haricots secs (Baking beans)

Il y a un grand nombre de variétés de haricots (Phaseolus vulgaris) que vous pouvez produire, toutes à partir de semences: des jaunes, des verts, des pourpres, des crème, des marbrés bicolores, etc. La couleur des graines est aussi variée que celle des gousses.

Haricots 'Rattle Snake'
Haricots ‘Rattle Snake’

Il y a aussi les haricots de Lima (Phaseolus lunatus), dont les cosses et les grains sont de forme aplatie. Les haricots d’Espagne (Phaseolus loccineus, Scarlet runner beans), eux,  produisent de très jolies fleurs rouge vif comestibles et de longues gousses vertes, qu’on peut aussi manger. Cette espèce grimpante a une valeur ornementale certaine. Vous aurez évidemment beaucoup plus de choix si vous commandez en ligne ou par catalogue. Les semences se conservent 3-4 ans.

Haricots de Lima
Haricots de Lima

 

Semences “traitées”

La plupart des grainetiers (vendeurs de semences) offrent des graines de haricots traitées, c’est à dire enrobées de fongicides de synthèse (“chimiques”). Ces produits visent à prévenir la perte de semis par la survenue d’infections par certains champignons, lors de la germination, auxquels les haricots sont particulièrement sensibles. Les semences traitées ne sont pas compatibles avec une régie de culture biologique ou sans pesticides de synthèse; prenez alors soin de choisir des graines non traitées et ne semez pas vos haricots dans un sol frais et détrempé. Si vous avez eu des problèmes avec vos semis de haricots par le passé (graines qui pourrissent en terre avant de lever), les semences traitées pourraient par ailleurs représenter un solution.

 

Plants nains vs grimpants

Avant d’acheter des semences de haricots (Phaseolus spp.), il faut aussi savoir qu’il en existe 2 types de plants: des nains et des grimpants.

Les haricots grimpants, aussi appelés “haricots à rames” ou “pole beans”, en anglais, produisent des plants qui peuvent atteindre des longueurs étonnantes (de 2 à 4 m (6-12 pieds)). Ils grimpent en s’enroulant autour de structures minces. Leur culture nécessite une forme de tuteur, sinon ils finiront par ramper au sol. Pour vous donner une idée des types de structures que vous pouvez utiliser pour soutenir vos plants de haricots à rames, je vous suggère la lecture d’un excellent article illustré sur le sujet .  Les haricots à rames commencent à produire des fruits un peu plus tard que les variétés naines, mais leur production est continue. Tant que les conditions météo seront favorables  et les haricots  récoltés régulièrement, le plant continuera à fleurir et fructifier. Ainsi, le rendement total est le double de celui des variétés naines. De plus, pas besoin de faire des semis successifs.

Les haricots nains (les “tites fèves”) ou “bush beans” en anglais, donnent généralement des plants dressés de moins de 50 cm (20 po) de haut qui n’ont pas besoin de tuteur. Ils produisent toutes leur gousses en même temps, donc une seule récolte, généralement plus tôt dans la saison que les haricots grimpants. C’est pratique pour les producteurs commerciaux, mais dans le jardin familial, vaut mieux s’assurer de pouvoir consommer/conserver l’unique récolte lorsqu’elle arrivera! Pour une récolte continue et plus raisonnable, faites des semis successifs, semez quelques plants nains aux 10-14 jours à partir de la date du dernier gel (autour du 7 juin à Québec) jusqu’à la mi-juillet.

L’inoculant de jardin

En achetant, vos graines, achetez aussi un sachet d’inoculant “pour haricots et pois” “pour légumineuses” ou “de jardin”, si vous n’en avez jamais ajouté dans la terre de votre potager. Avec un seul paquet (environ 10$), vous traiterez jusqu’à 5 livres de graines, alors n’en achetez pas trop, ce produit est périssable. Il s’agit d’une bactérie bénéfique du genre Rhizobium, qui se lie aux racines des légumineuses pour fixer l’azote dans le sol. Vous obtiendrez ainsi de meilleures récoltes. Une fois que la bactérie est introduite à un endroit, pas besoin d’en inoculer à nouveau par la suite car elle survit dans le sol une dizaine d’années. Personnellement, je fais une rotation des cultures dans mon petit potager, alors je vais appliquer du Rhizobium à mes semences chaque fois que j’en sèmerai à un nouvel endroit, d’année en année, jusqu’à ce que j’aie fait le tour avec les légumineuses.

inoculant de jardin

Quand semer?

Les haricots sont des “légumes de chaleur”, il faut les semer après la date du dernier gel (dernière nuit de 5 degrés Celcius), soit généralement autour du 7 juin, à Québec. Vous pouvez les semer jusqu’à la fin juin pour les récolter secs ou demi-secs, et jusqu’à la mi-juillet pour consommer les gousses et les grains frais.

Où semer?

Les légumineuses tolèrent une grande variété de sols mais préféreront une terre meuble et riche en matière organique. Évitez les endroits où le sol est constamment détrempé.

Idéalement, vous ferez une rotation des cultures et éviterez de les cultiver au même endroit 2 années de suite, ce qui réduira la survenue de maladie et d’attaques d’insectes ravageurs.

Semez-les en plein soleil (au moins 8 heures de soleil par jour incluant la période de 10h à 15h). Pensez à l’ombre que produiront les variétés grimpantes sur les autres légumes.

Comment semer?

Utilisez des semences fraîches, soit moins de 3-4 ans dans le cas des haricots. Pour vous aider, inscrivez l’année de l’achat sur le sachet. Éliminez les grains brisés.

Si vous avez choisi des graines non traitées, vous pouvez hâter un peu leur germination en les faisant tremper quelques heures dans de l’eau. Éliminez les grains qui flottent.

Inscrivez la date d’achat sur le sachet de semences. Écrivez le nom du cultivar (variété de haricot) et la date du semis sur une étiquette de jardin.

Si vous avez choisi une (des) variété(s) grimpantes, installez d’abord vos tuteurs (voir article).

tuteurs haricots pois tiges-doubles

Avec un plantoir, un crayon, un bout de bois ou simplement votre doigt, faites des trous dans la terre de 3-4 cm (1 1/2 – 2 po) de profondeur, à 5-10 cm (2 à 4 po) de distance en tous sens. Si vous semez en rangs classiques, laissez-vous 30-40 cm (12-16 po) entre les rangs pour les haricots nains et 75 cm (30 po) pour les haricots grimpants, pour circuler.

Le taux de germination étant habituellement excellent, vous pouvez vous permettre de ne mettre qu’une seule graine par trou, en particulier pour les haricots nains. Les plus insécures en mettront 2 mais devront couper au ras du sol le plant le moins fort des 2 lorsqu’ils auront 2 vraies feuilles. Pour les grimpants, vous pouvez semer en poquets de 3-5 graines, espacés de 8-10 cm, au pied de vos tuteurs.

Comme pour presque tous les semis de légumes, ajoutez une pincée de mycorhizes (champignon bénéfique) dans chaque trou de plantation.

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Vous pouvez inoculer le Rhizobium dans votre sol en mettant une petite pincée d’inoculant pour pois et haricots dans chaque trou de plantation, mais la meilleure façon de faire serait de l’appliquer directement aux graines avant de les mettre en terre. Placez les semences dans un petit plat de plastique refermable, vaporisez-les très légèrement d’eau pour les humidifier et saupoudrez un peu d’inoculant  dessus. Refermez le pot et agitez quelques secondes.

Inoculant pois et haricots

Refermez les trous de plantation sans trop presser, arrosez et attendez 5 à 10 jours avant de voir vos premières pousses émerger du sol!

Mettez vos semis à l’abri des oiseaux

Plusieurs oiseaux aiment les jeunes pousses de légumineuses, et d’autres les confondent avec des vers blancs. Jusqu’à ce que vos plants aient au moins 2 vraies feuilles bien développées, protégez-les des oiseaux en suspendant des structures qui réfléchissent la lumière au-dessus (ruban iridescent, vieux disques compacts, assiettes à tarte…). Ceci désorienterait les oiseaux, leur rendant la tâche de se poser au sol plus difficile. Vous pouvez aussi recouvrir vos semis d’une couverture flottante ou d’un filet.

Et voilà, vos haricots sont semés. Arrosez modérément, en évitant de mouiller le feuillage. D’ici 50-65 jours vous devriez pouvoir déguster des haricots frais et dans 70-100 jours secs. Récoltez souvent, sinon la production cessera.

Bon jardinage!

Julie

 

 

 

 

 

 

Les “Légumes de chaleur”

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Vous n’avez pas encore planté et semé vos “légumes de chaleur” dans votre potager? Bravo! Vous leur avez épargné les froids inhabituels de cette semaine qui auraient pu arrêter leur croissance et/ou les endommager. Cette année, ça fait débuter la saison près d’une semaine plus tard qu’à l’habitude!

 

Quand je parle de “légumes de chaleur”, je réfère à ceux qui ont besoin de beaucoup de chaleur et de soleil pour pousser et/ou germer, et qui ne tolèrent pas les températures fraîches: les concombres, les melons, les tomates, les poivrons, les piments, les aubergines, les cerises de terre, le basilic, l’arachide, les haricots (“fèves”), les courgettes, les courges, le maïs, le fenouil, les patates douces et j’en oublie sûrement.

Comme la plupart de ces plantes ont besoin d’une saison chaude plus longue que la nôtre pour produire des fruits, on les sème généralement à l’intérieur (ou on achète des plants) et on transplante au jardin une fois tout risque de “gel” écarté et le sol bien réchauffé. N’allez pas semer vos tomates directement au jardin! Peu importe à quel moment vous le ferez, vous allez attendre vos tomates longtemps! Les tomates doivent être semées à l’intérieur, 6 à 7 semaines avant la date du dernier gel (pour les plantes, ça signifie la dernière nuit de moins de 5 degrés Celcius). À Québec, cette date se situe habituellement autour du 5 juin au centre-ville et un peu plus tard dans les banlieues nord.

Attention! Plusieurs de ces légumes peuvent aussi être semés directement au jardin, notamment les haricots, dont la croissance est très rapide, mais aussi les concombres, courges et courgettes. Le maïs doit être semé en pleine terre une semaine après la date du dernier gel. Pour les patates douces, il faut se procurer des boutures et les piquer dans une terre bien réchauffée.

Par ailleurs, n’oubliez pas que les plants que vous achetez sortent généralement d’une serre, où les conditions sont bien différentes de celles qui règnent à l’extérieur. Vos plants doivent donc idéalement être acclimatés progressivement à leurs nouvelles conditions de culture. Placez-les 2 jours à l’ombre, puis exposez-les au soleil du matin ou de fin de journée et laissez-les au soleil de plus en plus longtemps chaque jour, pour un total de 5 à 7 jours. Je sais que c’est long et qu’on n’a pas tous l’envie et le temps de faire ça, mais je vous explique la meilleure façon de faire les choses pour avoir une production optimale. Vous pouvez sauter cette étape, mais, à tout le moins, ne transplantez pas au beau milieu d’une journée ensoleillée et arrosez bien vos plants 2-3 heures avant.

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Bref, il est enfin temps de planter vos “légumes de chaleur” à Québec. Cependant, si vous achetez vos plants ce week-end, je vous suggère d’attendre la fin de semaine prochaine pour les planter, et de les acclimater entre temps.

Encore un peu de patience!

Bon jardinage!

Julie

Le Basilic

Basil
Basilic vert
Vous avez acheté un (des) plants de basilic et vous aimeriez bien le garder beau tout l’été?
Sachez, premièrement, que sa croissance s’arrête si la température descend sous les 10 degrés Celsius, et qu’il doit faire au moins 15 degrés le jour. C’est une plante de soleil et de chaleur qui est très sensible aux dommages causés par le froid. Si vous l’avez déjà planté en pleine terre, ces jours-ci, couvrez-le pour la nuit avec une couverture flottante ou une cloche. S’il est en contenant, mettez-le à l’abri du froid et du vent, au moins pour la nuit, dans le garage, la serre, la couche froide, le cabanon ou la maison (d’ailleurs vous pouvez aussi le cultiver à l’intérieur toute l’année si vous disposez d’un endroit suffisamment éclairé).
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Basilic Thaï
Deuxièmement, si vous avez acheté un plant dans un petit pot, ce que vous avez acheté est un “transplant”, c’est-à-dire qu’il doit être transplanté. Quand les plants sont arrosés en serre, ils le sont avec une solution nutritive, parce que le terreau dans le pot ne suffit pas à la tâche. Après l’achat, votre plant non transplanté commence rapidement à vivre sur ses réserves de minéraux et il utilise les nutriments des vieilles feuilles (qui jaunissent et tombent) pour nourrir les nouvelles pousses: votre plant pâlit et de dégarnit par le bas.
Le garder dans son petit pot et l’arroser avec un engrais soluble est une mauvaise idée. Il a été démontré scientifiquement que la teneur en huiles essentielles (donc la saveur) du basilic diminue plus on le fertilise en azote.Et puis, vous devrez le faire régulièrement.
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Basilic pourpre
Transplanté dans une terre ou un terreau d’empotage riche en matières organique, le basilic n’a normalement pas besoin de fertilisation. S’il pâlit, même en plein soleil, je vous suggère de le fertiliser avec de l’émulsion de poisson ou des algues liquides, en arrosage du pied (pas de fertilisation en pulvérisation foliaire). Vous pouvez aussi ajouter un peu de fumier de poulet en granules (Actisol) dans votre trou de plantation. N’allez pas m’arroser ça avec du 20-20-20 ou du Miracle-Gro! Votre basilic ne goûtera plus rien!
Troisièmement, il faut garder la terre légèrement humide et fraîche en permanence…Mettez-donc du paillis! Ajoutez aussi des mycorhizes sur la motte de racines lors de la transplantation, vous améliorerez la tolérance à la sécheresse de vos plants. Si vous le cultivez en pot, gardez-le à la vue et surveillez le terreau de près. Plus le pot est petit et foncé, plus le terreau s’assèchera vite!
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Basilic à petites feuilles (grec)
Quatrièmement, si vous voulez des plants bien fournis en feuilles, et pas seulement de longues tiges, il faut “pincer” votre basilic. Avec les ongles du pouce et de l’index coupez les tiges juste au-dessus d’une paire de feuilles, ce qui favorisera la croissance des 2 pousses latérales à l’aisselle des feuilles. Faites-le sur toutes les tiges, chaque fois que 2 nouveaux étages de feuilles apparaissent. Utilisez vos ongles plutôt qu’un instrument de métal qui favoriserait l’oxydation (noircissement) des tiges.
Par ailleurs, on prétend que le basilic améliorerait la croissance et la saveur des tomates si on le plante à côté, mais j’en cherche toujours la preuve scientifique… en vain. Il en existe de nombreuses variétés, qui se cultivent toutes de la même façon, mais dont le goût et l’apparence diffèrent. Certaines sont si belles qu’elles méritent un place en plate-bande.  À vous de choisir et d’expérimenter!
Bon basilic!
Julie

Acheter des plantes en fleurs au printemps

La neige est presque toute fondue sur les terrains résidentiels de la région de Québec, il fait soleil depuis plusieurs jours et, malgré les températures sous les normales de saison, le printemps exerce son effet sur les jardiniers et amateurs de fleurs. Déjà, dans les centres jardin, et même les grandes surfaces, on offre des plantes qui portent des fleurs…Difficile de résister!

Il y a cependant quelques petites choses que vous devriez savoir…

Premièrement, ces plants ont été produits en serre, où les conditions, notamment la température et la luminosité, sont bien différentes de celles qui règnent dehors ces temps-ci. Ces plantes requièrent donc une acclimatation progressive aux conditions extérieures. Il faut les sortir quelques heures par jour, d’abord à l’ombre, puis en lumière indirecte puis de plus en plus longtemps au soleil direct. Plusieurs de ces plantes, même parfaitement acclimatées, n’ont aucune tolérance au gel et vous devrez les placer à l’abri du froid, pour la nuit.

Deuxièmement, ces plantes sont généralement vendues en fleurs, au printemps, alors que leur période normale de floraison est en été…C’est qu’elles ont été “forcées” à fleurir en serre, parce qu’un plant fleuri, ça se vend mieux! Il faut savoir que la floraison demande beaucoup d’énergie à une plante, c’est carrément un antagoniste de l’enracinement et de la croissance végétative. Or, à ce temps-ci de l’année, c’est justement ce à quoi devraient consacrer leur énergie, vos plantes, annuelles ou vivaces : s’enraciner et faire pousser leurs tiges et feuilles. Que faire alors? Tout simplement enlever les fleurs et les boutons! Ne vous en faites pas, il s’en formera de nouveaux pour l’été. En fait vous obtiendrez des plants beaucoup plus fournis et fleuris, le temps venu! Les seules fleurs que vous devriez voir ces jours-ci, dans la région de Québec, sont les crocus, perce-neiges, chionodoxas, et autres petites plantes bulbeuses de début de printemps!

Finalement, je vous conseille d’attendre encore quelques semaines avant d’acheter vos annuelles, vivaces et plants de légumes, de les acclimater progressivement aux conditions extérieures et de retirer toutes les fleurs et les boutons… Vos résultats n’en seront que meilleurs cet été!

Bon Jardinage!

Julie

 

Potager: Soigner la terre

lafilledesfleursblog

terre jardiner-malin.fr

Vous avez suivi mes conseils. Vous avez avez trouvé le bon emplacement et rempli votre jardin surélevé d’au moins 30 cm à 40 cm (12 -16 pouces) de terre à jardin, prête à l’emploi, de qualité supérieure (voir Potager: La Terre), achetée dans un centre jardin. Comme vous avez bâti des planches étroites de culture (4 pieds (1.2m) ou moins de large), accessibles des 2 côtés, vous n’avez jamais à marcher sur votre terre qui n’aura donc jamais besoin d’être bêchée ou labourée.

Il manque encore quelque chose à cette terre pour devenir un sol: de la vie!! Des vers, des insectes, des bactéries, des champignons microscopiques…Un sol sain contient tout un faune et une flore microbienne. Certains insectes ou microbes peuvent être nuisibles aux plantes, mais la plupart contribuent plutôt à la santé du sol et des cultures….

Évitez le plus possible d’utiliser des pesticides, même biologiques

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